Le pouvoir des softskills en entreprise : les conseils de Solenne Bocquillon-Le Goaziou

Vous savez que les compétences techniques ne suffisent plus à elles seules pour affronter les défis actuels. Et si la solution était le développement des soft skills ?

De quoi parlons-nous dans cet épisode ?

Dans cet épisode de « Stop à la charge mentale », nous avons le privilège d’accueillir Solenne Bocquillon-Le Goaziou, fondatrice de Soft Kids. Forte de son expérience en tant que DRH chez Shell, Solène a initié Soft Kids pour transformer la parentalité et les relations humaines dans les entreprises.

Découvrez pourquoi et comment les soft skills sont devenues des piliers indispensables dans le monde professionnel d’aujourd’hui.

Apprenez des stratégies pratiques et des exemples réels de mise en œuvre des soft skills pour renforcer la cohésion et l’efficacité de votre équipe.

Comprenez le rôle essentiel que vous jouez dans le développement de ces compétences, et comment cela peut significativement réduire le stress et augmenter la satisfaction au travail.

Explorez comment l’IA redéfinit le paysage professionnel et pourquoi les soft skills seront votre atout majeur pour naviguer dans cette nouvelle ère.

Ne manquez pas cette opportunité de transformer votre approche managériale et de propulser votre entreprise vers un avenir plus humain et performant.

Thèmes abordés : 

  • Définition et importance des soft skills
  • Réflexion sur l’évolution de la valorisation des compétences
  • Méthodes pour développer les soft skills
  • Vision du rôle du manager en entreprise :

Ressources que nous vous proposons : 

À propos de ce podcast

« Stop à la charge mentale ! » est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.

💡 Comment soutenir efficacement les salariés face aux défis liés à la charge mentale ? Comment aborder de manière proactive, les questions de stress au travail au sein de votre organisation ? Comment maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, sans compromettre votre bien-être ? Ces questions cruciales trouvent leurs réponses dans chaque épisode  de « Stop à la charge mentale ».

Rejoignez-nous chaque semaine pour révolutionner votre approche du stress au travail. Nous explorons les conséquences du stress sur les entreprises, équilibrons vie professionnelle et vie personnelle, et mettons en avant la Qualité de Vie et des Conditions de travail (QVCT).

Que vous soyez manager, dirigeant, professionnel RH ou salarié en quête de réponses, ce podcast est votre rendez-vous hebdomadaire pour des solutions pratiques et une inspiration revigorante.

Vous n’avez pas le temps d’écouter l’épisode ? Lisez-le

Introduction 

Magaly Siméon : Bonjour Solène.

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Bonjour Magaly.

Magaly Siméon : Solène, est-ce que tu veux bien te présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Oui, bien sûr. Je suis Solenne Bocquillon-Le Goaziou, CEO et fondatrice de Soft Kids. J’ai d’abord entamé ma carrière chez Shell à l’international en tant que DRH. Il y a un peu plus de 4 ans, j’ai décidé de lancer Soft Kids, une start-up qui permet de développer les soft skills ou les compétences socio-comportementales dès le plus jeune âge, et qui accompagne aussi bien les parents, les enseignants que les entreprises dans la parentalité grâce aux soft skills.

Qu’est-ce que les soft skills ? 

Magaly Siméon : Alors, les soft skills, on entend beaucoup ce mot. Moi, je ne suis pas bien sûre d’avoir toujours très bien compris ce que c’est. Je pense que je ne suis pas la seule. Est-ce que tu peux nous éclairer ? Ça vient d’où ? Pourquoi est-ce que c’est devenu aussi important ? C’est quoi concrètement et à quoi ça sert ?

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Les soft skills ont été inventées par l’armée américaine.

Magaly Siméon : D’accord, c’est sérieux donc.

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : C’est sérieux, oui. Je pense que c’était dans les années 60. En fait, ils ont rapidement réalisé que les compétences techniques ne suffisaient pas pour mener des guerres, en particulier. Ils ont alors commencé à collaborer notamment avec l’université de Stanford ainsi que de nombreux sociologues et psychologues pour déterminer quelles compétences étaient nécessaires en plus des compétences techniques, telles que savoir résoudre des problèmes, savoir collaborer, etc. C’est ainsi que les soft skills ont été théorisées et développées par les psychologues et sociologues de Stanford. Depuis une trentaine d’années, l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, considère les soft skills comme les compétences permettant de naviguer dans la vie quotidienne. Elles sont classifiées en trois grands domaines de compétences. Le premier, ce sont les compétences cognitives, telles que la confiance en soi, l’esprit critique, et l’apprentissage continu. Le deuxième, ce sont les compétences émotionnelles, comme la gestion des émotions et la résilience. Enfin, les compétences relationnelles, comme le travail d’équipe, la coopération, mais aussi la résolution de conflits avec autrui.

L’importance des soft skills

Magaly Siméon : Si je résume ce que j’ai compris, l’armée américaine a réalisé que pour être un bon soldat ou un bon dirigeant de soldats, savoir manier une arme ne suffisait pas – si je peux simplifier un peu – il fallait aussi posséder des compétences humaines et relationnelles. Mais tu parles aussi de la résolution de problèmes, ce qui signifie qu’on ne peut pas se contenter de la technique pure dans ce métier.

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Exactement. Aujourd’hui, nous sommes au XXIe siècle et je pense que nous avons quelque peu perdu de vue l’importance de ces compétences essentielles. Nous vivons dans une société qui valorise principalement les diplômes et les compétences académiques, ce qui contribue à une perte de confiance en soi. En France, par exemple, nous nous présentons en disant « je suis Monsieur/Madame X, j’ai fait telle école », alors qu’en parlant de nos enfants, nous disons « il est bon en maths, mais moins en français », etc. Ainsi, ce qui nous définit et nous représente sont souvent nos réalisations académiques – nos notes et nos diplômes. Pourtant, les compétences humaines ont toujours été présentes. C’est grâce à ces compétences que Homo sapiens a pu se développer, en étant capable de résoudre des problèmes et de faire preuve de créativité. Aujourd’hui, avec l’avènement de l’intelligence artificielle, ces compétences deviennent encore plus cruciales, car elles sont les seules à ne jamais devenir obsolètes.

Soft Kids : la méthode pour développer les soft skills 

Magaly Siméon : Nous reviendrons sur l’intelligence artificielle plus tard, mais j’ai entendu dire que si on ne possède pas ces compétences-là, on ne peut pas les développer. On dit souvent, par exemple, que savoir manager est inné et qu’on ne peut pas l’apprendre. Cependant, tu as créé SoftKids pour renforcer et développer ces compétences. Comment as-tu fait ? Comment as-tu procédé ?

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : En réalité, ce sont des compétences qui se cultivent tout au long de la vie, au quotidien. La première étape est de déterminer où se situent nos compétences et ce qui est important pour notre travail quotidien. Ensuite, il s’agit de mettre en place des plans d’action pour les développer. Je donne souvent cet exemple : un jour, j’ai décidé de développer ma curiosité et mon esprit critique, car je pensais que cela m’aiderait à améliorer mon expertise dans mon travail. Comment ai-je procédé ? J’ai commencé par m’inscrire à plusieurs newsletters chaque matin pour lire les opinions et analyses des experts sur mon domaine. Ensuite, j’ai partagé ces informations avec mes collègues et j’ai assisté à des conférences pour échanger avec d’autres professionnels. Enfin, j’ai élargi mon réseau en rencontrant des collègues lors de voyages à l’étranger, ce qui m’a permis de discuter des problématiques spécifiques à notre domaine. En mettant en place ces routines, j’ai développé une méthodologie pour acquérir de nouvelles informations et effectuer une veille stratégique.

Magaly Siméon : Comment transformes-tu cette méthode pour qu’elle puisse s’appliquer à tout le monde ? Par exemple, lorsque tu as décidé de développer ta curiosité, tu avais déjà un intérêt naturel pour ce sujet. Comment utilises-tu ton outil aujourd’hui pour obtenir ce résultat avec des cadres d’entreprise ou des managers ?

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Lorsque je travaille avec des entreprises, je commence par encourager les collaborateurs à réfléchir à leurs propres soft skills et compétences. Par exemple, l’une de mes conférences les plus populaires s’intitule « Transformez vos compétences parentales en atout pour l’entreprise ». En aidant les collaborateurs à décomposer leurs actions quotidiennes en tant que parents – organisation, négociation, etc. – ils prennent conscience de leurs compétences et de leurs comportements souvent inconscients. Ce processus commence souvent par une prise de conscience de leurs actions et comportements quotidiens qui contribuent à leur efficacité. Par exemple, récemment lors d’une conférence chez AXA, j’ai commencé à discuter de l’importance de l’écoute. Certains employés ne se rendent pas compte de l’impact positif de leur écoute attentive sur leurs collègues et la dynamique d’équipe. Lors de cette conférence, un participant a réalisé qu’il possédait cette compétence et a pris conscience de sa valeur pour l’équipe. Ces compétences sont essentielles.

Le rôle du manager 

Magaly Siméon : À ce propos, tu as mentionné tout à l’heure que nous vivons dans une entreprise où les gens sont souvent évalués selon leur diplôme. Je suis d’accord avec ton point de vue. De ton point de vue, comment vois-tu le rôle du manager dans l’entreprise ? Quelles sont, selon toi, les faiblesses en France ?

Solenne Bocquillon-Le Goaziou : Pour moi, le problème du management en France réside dans l’idée que pour gravir les échelons et obtenir un bon salaire, il faut être manager. Or, tout le monde n’est pas fait pour ce rôle. Ce que j’appréciais chez Shell, c’est que nous avions beaucoup de contributeurs individuels qui, malgré l’absence d’équipe, étaient valorisés pour leur expertise unique. En France, en revanche, il est courant de penser qu’un bon salaire passe par le management et la gestion d’équipe, ce qui, selon moi, est un contre-sens. Un manager doit se concentrer sur la gestion d’équipe plutôt que de s’immiscer dans le travail quotidien des collaborateurs. C’est pourquoi, à mon avis, il est crucial qu’un manager agisse comme un chef d’orchestre qui guide son équipe vers la réussite plutôt que comme un leader directif qui dicte les règles du jeu.

Magaly Siméon : Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je suis d’accord avec ton point de vue. D’accord, un grand merci, Solène, pour tes lumières. C’était très intéressant de discuter avec toi. Nous allons approfondir le sujet de l’intelligence artificielle dans le prochain épisode. Merci beaucoup.

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