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Introduction
« Le travail c’est la santé, ne rien faire c’est la conserver. » Cette chanson date un peu et pourtant elle n’a jamais été autant d’actualité. Dans cet épisode, je ne vais pas vous abreuver de chiffres, ils sont disponibles partout. Je vais plutôt vous partager mes convictions.
Personne ne peut contester que l’absentéisme en France augmente de façon constante depuis plusieurs années. Le Covid a eu des effets sur la santé mentale et physique des salariés, et de tout le monde en général, qui ne sont pas encore vraiment définis et traités. Cet absentéisme a un coût humain, car on s’absente rarement juste pour le plaisir, et aussi un coût pour l’entreprise. En ces temps où le retour sur investissement (ROI) semble guider de nombreuses entreprises, ne pas agir concrètement pour réduire cet absentéisme me semble aberrant, voire incohérent avec la culture financière actuelle.
Il est crucial de se poser la question de comment réduire l’absentéisme, en en analysant les origines. Certaines sont connues et des actions concrètes peuvent être mises en place, pas si compliquées, et qui amélioreront le bien-être des salariés. Parfois, si l’on choisit de rester chez soi plutôt que d’aller travailler, c’est peut-être parce qu’on a une boule au ventre en pensant au bureau. Nous ne pouvons pas ignorer ces questions, c’est très important, humanement et financièrement.
Je vois plusieurs actions à entreprendre, et je suis preneuse de vos commentaires et idées sur ce podcast.
L’open space et le flex office
Les entreprises ont largement adopté l’open space, voire le flex office. Cependant, des études montrent que l’open space ne contribue pas au bien-être et à la santé, bien au contraire. Le flex office pourrait encore augmenter le mal-être. L’open space est un lieu bruyant où l’on se sent souvent surveillé, ce qui peut donner l’impression qu’on ne nous fait pas confiance. L’espace de travail doit être repensé pour offrir une expérience positive de collaboration et de contact avec les collègues.
La flexibilité et le télétravail
La flexibilité est essentielle. Les salariés veulent du télétravail et de l’hybridation, ce qui leur permet de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. Refuser le télétravail peut affecter la qualité des talents recrutés et leur engagement. Il faut accepter que le télétravail, bien géré, n’a pas d’impact négatif sur la productivité.
La diversité et l’inclusion
Une entreprise doit refléter la diversité de la société. Miser sur l’inclusion et la diversité demande de l’intention et de la volonté. Cela permet d’attirer des talents variés et d’avoir des équipes capables de comprendre les attentes de la société. Les jeunes salariés attendent cela de leur employeur.
Le management
La culture du management en France doit évoluer. Un bon manager n’est pas nécessairement le plus expert, mais celui qui sait organiser, dire les choses avec assertivité, aider les gens à progresser et prendre soin de ses équipes. Investissons dans la formation des managers pour développer leurs compétences en soft skills.
Le dialogue social
Le dialogue social est essentiel pour l’engagement des salariés. Il faut nourrir ce dialogue sans crainte, avec égalité et partenariat. Cela permet aux salariés de se sentir entendus et de contribuer à l’entreprise.
L’accompagnement des salariés âgés
Avec l’allongement de la durée de la retraite, il est crucial de penser à l’accompagnement des salariés plus âgés. Cela inclut de la co-construction pour projeter une fin de carrière où ils se sentent bien et continuent à contribuer.
Conclusion
Ce n’est pas très compliqué, c’est une politique de petits pas, voire de plus grands pas. Il est indispensable de réduire l’absentéisme, qui est souvent l’expression d’un mal-être.
