Accompagnez efficacement vos équipes, la stratégie de Gérald Gaillard
Vous savez que l’accompagnement des collaborateurs est crucial pour leur performance et leur engagement ? Absolument. Mais comment le rendre vraiment efficace ?
Vous savez que l’accompagnement des collaborateurs est crucial pour leur performance et leur engagement ? Absolument. Mais comment le rendre vraiment efficace ?
Quelles solutions proposer ? Quels moments-clés privilégier ? Faut-il inclure aussi leurs proches ? Et comment en faire un atout de votre marque employeur ?
Vous aspirez à être un employeur exemplaire, mais il vous manque une stratégie claire et efficace. Ne vous contentez pas des bonnes intentions : devenez celui qui agit au quotidien pour réellement transformer la vie de vos équipes !
Découvrez Gérald Gaillard, DRH avec plus de 15 ans d’expérience, expert dans la création d’environnements de travail inclusifs et performants.
Ne laissez pas le potentiel de votre équipe au hasard.
Transformez vos intentions en actions concrètes dès aujourd’hui pour créer un environnement où vos collaborateurs s’épanouissent et réussissent pleinement.
Bref, on ne vous en dit pas plus… Rejoignez-nous pour découvrir comment Gérald peut vous aider à transformer votre approche du leadership et du bien-être des équipes.
« Stop à la charge mentale ! » est un podcast de Magaly Siméon, experte QVT, charge mentale et conciliation, produit par Lily facilite la vie.
💡 Comment soutenir efficacement les salariés face aux défis liés à la charge mentale ? Comment aborder de manière proactive, les questions de stress au travail au sein de votre organisation ? Comment maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, sans compromettre votre bien-être ? Ces questions cruciales trouvent leurs réponses dans chaque épisode de « Stop à la charge mentale ».
Rejoignez-nous chaque semaine pour révolutionner votre approche du stress au travail. Nous explorons les conséquences du stress sur les entreprises, équilibrons vie professionnelle et vie personnelle, et mettons en avant la Qualité de Vie et des Conditions de travail (QVCT).
Que vous soyez manager, dirigeant, professionnel RH ou salarié en quête de réponses, ce podcast est votre rendez-vous hebdomadaire pour des solutions pratiques et une inspiration revigorante.
Magaly Siméon : Bonjour Gérald.
Gérald Gaillard : Bonjour.
Magaly Siméon : Gérald, est-ce que vous voulez bien vous présenter pour nos auditrices et nos auditeurs ?
Gérald Gaillard : Oui, bonjour. Et avant de me présenter, tout d’abord, je tiens à vous remercier de m’accorder la parole sur le sujet du bien-être au travail et sur le rôle que l’entreprise doit avoir vis-à-vis de ses collaborateurs. C’est un sujet très important qui m’anime, moi, à titre personnel et professionnel depuis quelques années maintenant.
Donc, je m’appelle Gérald, j’ai 45 ans, je vais parler de moi rapidement. Je suis papa de trois filles, bientôt marié d’ailleurs dans quelques semaines. Ça, c’est assez important. Moi, je suis ce qu’on appelle un autodidacte, c’est-à-dire que j’ai, pour différentes raisons, commencé à travailler assez tôt, voire même très tôt. J’ai été exposé à des métiers de service et puis des métiers plutôt pénibles.
J’ai occupé tour à tour des fonctions de livreur de pizza, barman en aéroport, j’ai même fait de la peinture industrielle, suspendu à une nacelle à peindre en jaune, je m’en souviens, des structures métalliques. Et d’ailleurs, c’est là que j’ai commencé à prendre conscience de la notion de bien-être au travail, et c’est lors de cette expérience que j’ai ressenti le plus de bien-être, et c’est là qu’on a pris le plus soin de moi pendant cette expérience, et c’était peut-être lié à la pénibilité de l’emploi.
Toujours est-il qu’au travers de ces différentes expériences, j’ai compris assez rapidement que la notion de bien-être au travail allait en grande partie dépendre de ma propre capacité à m’extraire de contextes professionnels difficiles et à les transformer pour créer un contexte professionnel favorable pour faire naître ce bien-être. J’ai repris des études sur le tard avec une fac de droit à Marseille et puis j’ai débuté ma carrière dans les RH, c’est ce qui nous concerne aujourd’hui, il y a un peu plus d’une dizaine d’années avec 10 ans de recrutement tout d’abord, à la fois pour un gros cabinet, puis j’ai monté rapidement mon propre cabinet dans le sud de la France. J’ai développé avec une équipe où j’ai beaucoup recruté, pardon, recruté des fonctions de cadre dans la distribution.
J’ai plusieurs casquettes à mon actif et plusieurs casquettes d’ailleurs en parallèle. J’ai fondé au moment du Covid une petite start-up autour de la notion d’engagement au travail des collaborateurs et de mesure du bien-être des collaborateurs. C’est vrai que le sujet du bien-être des collaborateurs pour moi est vraiment au centre de mon activité depuis quelques années.
Et là, je viens de terminer une mission de directeur des ressources humaines dans une scale-up, une mission qui a duré un peu plus d’un an et demi, où l’objectif a été d’organiser l’entreprise, de la mettre en conformité avec l’ensemble de ses obligations, que ce soit sur les relations individuelles ou collectives, puis de bâtir une organisation scalable autour des relations collectives et individuelles, donc aussi une organisation qui s’appuie sur l’engagement des collaborateurs et cet engagement passe par la notion de bien-être au travail.
À côté de ça, je suis réserviste dans la sécurité civile, je donne des cours d’arts martiaux, plein de choses au quotidien, je suis quelqu’un de très occupé.
Magaly Siméon : Vous êtes un homme complet là. J’aime avoir des sujets auxquels consacrer mon énergie, plutôt que de perdre du temps.
Alors aujourd’hui, l’expression QVT, QVCT, bien-être au travail, santé mentale, quelle que soit la forme qu’elle prend, est devenue un sujet presque de buzz. Qu’est-ce que vous en pensez, vous ? Est-ce que c’est le rôle de l’entreprise de prendre soin ? Ce sujet de care, vous le voyez comment vis-à-vis de l’entreprise ?
Gérald Gaillard : Alors votre question, elle est… Alors, elle n’est pas compliquée, mais elle est très complexe. Alors ça, c’est une petite dédicace à mon DAF. C’est une question complexe et c’est un sujet qui mérite de la granularité dans la façon dont on va l’aborder et on va le traiter. Puis en plus, c’est une question clivante. C’est une question clivante parce qu’elle oppose des visions.
Oui. De facto. Est-ce que c’est à l’entreprise, c’est le rôle de l’entreprise de prendre soin ou non ? Et par opposition, quand on ne prend pas soin, on néglige, on ignore, voire on détruit. Oui. Donc, quelque part, oui, il faut prendre soin de ses collaborateurs.
Maintenant, de dire que c’est le rôle de l’entreprise de prendre soin de ses collaborateurs, je n’en suis pas convaincu. Je pense que c’est une de ses missions, une des missions principales d’ailleurs de l’entreprise, que de prendre soin de ses collaborateurs. Mais je pense que son rôle, son rôle principal, l’intérêt suprême de l’entreprise, c’est la profitabilité, la rentabilité. C’est parce que l’entreprise est rentable et profitable qu’elle peut réaliser, exercer ses missions.
Alors parmi ses missions, on va trouver aussi le rôle de prendre soin des collaborateurs. Prendre soin des collaborateurs, c’est les faire évoluer, les former, les écouter, leur apporter un contexte professionnel dans lequel ils puissent s’épanouir. Donc ça pour moi c’est une mission. Ce n’est pas le rôle de l’entreprise. C’est pour ça que je dis que la question est assez complexe et mérite de la granularité.
Mais cette notion-là repose aussi sur la conscience du dirigeant. C’est le dirigeant qui finalement va insuffler cette culture d’entreprise. Vous savez, la culture d’entreprise, c’est les habitudes de travail, c’est les prémices qui sont issues du socle de l’entreprise en sociologie. Le socle de l’entreprise, c’est les prémices, c’est la façon dont les collaborateurs ont travaillé, communiqué, s’exprimé, etc.
Mais c’est aussi les normes managériales, les directives qui sont issues de la direction. Et quand tout ça se rencontre, ça crée une culture d’entreprise. Donc la conscience du dirigeant de devoir prendre soin de ses équipes est indispensable dans cette notion de mission. Mais je ne pense pas que ça soit un rôle. Ça devient un rôle dès lors que le dirigeant lui est investi de cette mission. Si le dirigeant s’investit au travers d’une entreprise à mission, par exemple, au travers d’une fondation, des choses comme ça, ok. Là, ça devient le rôle de l’entreprise. Mais l’entreprise, aujourd’hui, lambda, entre guillemets, classique, je ne pense pas que ce soit son rôle.
Magaly Siméon : Par ailleurs, si on se pose la question du côté des collaborateurs, maintenant on regarde un petit peu du côté des collaborateurs, ça veut dire quoi le bien-être en entreprise ? Quels sont les composants du bien-être ?
Gérald Gaillard : Il y a différentes choses qui composent ce bien-être. Il y a le contexte de travail, qu’est-ce qu’on me donne comme moyen pour réaliser mon travail ? Et puis il y a le stress ressenti par le collaborateur. Mais le stress c’est quoi en fait ? Le stress c’est la propre perception que l’on a de soi-même dans un environnement et à un moment donné. Alors le stress c’est la perception que j’ai de ma performance professionnelle, de mes réalisations, de mes relations aux autres.
C’est pour ça que je pense aussi que si on se pose la question du qu’est-ce que le bien-être et si le stress rentre comme une composante du bien-être, la responsabilité du bien-être en entreprise repose aussi sur le collaborateur. Voilà comment je vois les choses.
Magaly Siméon : Je suis assez d’accord, mais est-ce que vous pourriez illustrer, c’est-à-dire finalement, qu’est-ce que le collaborateur peut faire ? On vit dans un monde aujourd’hui où on a l’impression, je dirais démultiplié par les réseaux sociaux, que les managers sont presque tous toxiques, que la vie au travail devient compliquée pour tout le monde. Et alors finalement, moi je suis salariée, qu’est-ce que je peux faire pour prendre soin de moi ?
Gérald Gaillard : Alors déjà, je vais répondre avec un élément de votre question, vous parlez de toxicité des réseaux sociaux, en parenthèse rigolote, je dirais couper, déjà, se concentrer sur soi-même. Qu’est-ce qu’on peut faire pour ça ?
Alors concrètement… Alors j’ai envie de dire que c’est là que la mission de l’entreprise rejoint cette obligation. Ce qu’on peut faire, c’est déjà peut-être un travail sur soi-même. Alors en tant que collaborateur, c’est ne pas être dans les pieds, ne pas interpréter les décisions prises par les managers, se concentrer sur son travail déjà. Alors ça, moi je l’ai souvent vu en tant que DRH, en tant que consultant.
Travailler en mode projet, c’est bien. Travailler le collectif, c’est bien. Mais à un moment aussi, c’est l’exemplarité qu’on va avoir soi-même dans sa propre façon de travailler. C’est déjà se concentrer sur sa propre vision de son travail. Et simplement, je dis simplement, c’est simple mais ce n’est pas facile à mettre en œuvre. Donc se concentrer sur son travail.
Arrêter de croire que ce que le manager dit est toxique, alors que ce n’est pas forcément une situation toxique, ça peut être aussi l’interprétation du collaborateur. Donc là, on parle vraiment de cas spécifiques. C’est un petit peu compliqué à généraliser.
J’ai envie de vous dire, je pense que c’est les soft skills qui doivent entrer en jeu. Les soft skills, on en parle beaucoup aujourd’hui. C’est la formation au sens large, c’est l’écoute, c’est la façon de répondre, c’est la façon de formuler ses demandes, c’est la façon de formuler ses refus, d’exprimer ses besoins, d’exprimer ses frustrations. Vous avez dans les entreprises des groupes d’expression, vous avez des entretiens professionnels, vous avez des entretiens annuels. Les collaborateurs peuvent à tout moment aussi, via les représentants du personnel, via les managers de proximité, s’exprimer.
C’est vraiment un des enjeux du bien-être au travail, c’est de prendre soin de soi-même, mais aussi d’utiliser ces éléments de communication pour s’exprimer et dire ce qui ne va pas. Il y a peut-être une chose, moi, que je mettrai en avant, c’est l’exemplarité. C’est l’exemplarité des managers, des dirigeants. Mais aussi l’exemplarité des collaborateurs. Si vous attendez des autres qu’ils soient exemplaires avec vous, soyez exemplaires vous-même.
Magaly Siméon : Vous venez de dire, en fait, vous avez mis la responsabilité, je trouve, un peu plus sur les épaules des collaborateurs. Moi, ce que je vois au quotidien dans les entreprises, c’est que finalement les collaborateurs, ils ont un poste à tenir, c’est compliqué de s’exprimer sur des sujets de stress, de mal-être, surtout si on n’est pas dans une culture d’entreprise qui est ouverte à ça. Et donc, je reviens un petit peu à ma question du départ. Et d’ailleurs, je vous remercie de votre honnêteté, parce que vous avez dit clairement que c’était la rentabilité avant tout. Si je suis dirigeant, aujourd’hui, demain, quelle est ma priorité ? Est-ce que je dois vraiment commencer à travailler sur la culture d’entreprise pour permettre à mes collaborateurs de parler de ces sujets ?
Gérald Gaillard : C’est vraiment la responsabilité du dirigeant. En fait, je pense que la question que vous posez, c’est « est-ce qu’on peut continuer à travailler sur la rentabilité et avoir une entreprise qui prend soin de ses collaborateurs ? ». C’est là où je fais une différence entre le rôle et la mission.
Je pense que oui. Je pense que les deux sont possibles. Je pense que les deux sont même nécessaires.
Oui, il faut travailler la rentabilité, mais le rôle du dirigeant, c’est aussi de créer un contexte, créer un cadre. Un cadre légal, bien sûr, c’est le rôle du dirigeant. Un cadre de culture d’entreprise. Je reviens sur ce point, c’est important de créer une culture d’entreprise, cette notion de culture de la parole. Je pense que vous avez une culture de la parole dans beaucoup d’entreprises. La question, c’est qu’est-ce qu’on fait de cette parole ? Et qu’est-ce que cette parole engendre comme action ? Vous avez, par exemple, dans des entreprises très bien structurées, des accords de qualité de vie au travail.
Ces accords-là, en fait, les collaborateurs ne savent même pas ce que c’est, ne savent même pas qu’ils existent. Parfois, ils ne savent même pas ce que c’est que la qualité de vie au travail. Vous avez des baromètres, beaucoup d’entreprises mettent des baromètres en place, elles interrogent leurs collaborateurs, ils répondent à des questions. La question, c’est : quel retour fait-on sur ces questions ? Est-ce que les questions sont claires ? Est-ce qu’elles ne sont pas trop invasives ? Et en fait, les collaborateurs ont cette impression que ça reste un questionnaire parmi tant d’autres. Pour moi, c’est vraiment le rôle du dirigeant que de créer cette culture d’entreprise, de créer ce cadre de parole et de dire « si vous vous exprimez, on met en place des actions ». Donc on ne crée pas uniquement une culture d’entreprise sur la base de la parole, mais sur la base de l’action. C’est vraiment cette granularité dont je parlais au départ.
Magaly Siméon : Merci Gérald. Moi, ce que je comprends bien, c’est que si je suis dirigeante, ce qu’il faut que je crée en premier, c’est les conditions qui permettent de générer cette culture de la parole et cette culture de l’action. Donc, si vous aviez un conseil à donner à un dirigeant, ce serait lequel ?
Gérald Gaillard : Je dirais : écoutez. Mais écoutez vraiment. Écouter, ce n’est pas entendre. Écouter, c’est prendre en compte ce que les collaborateurs expriment, et mettre en place des actions concrètes qui répondent à leurs besoins et à leurs attentes. Je pense que c’est vraiment là que se trouve la clé du bien-être au travail et de la performance de l’entreprise. Parce que des collaborateurs qui se sentent écoutés et respectés, ce sont des collaborateurs qui sont engagés et performants. Donc, le conseil que je donnerais à un dirigeant, c’est vraiment de prendre le temps d’écouter ses collaborateurs et de mettre en place des actions concrètes pour répondre à leurs besoins. Voilà.
Magaly Siméon : Merci Gérald. Je trouve que votre témoignage est extrêmement enrichissant et je suis sûre qu’il sera utile à beaucoup de nos auditrices et auditeurs. Merci beaucoup pour votre participation.
Gérald Gaillard : Merci à vous pour l’invitation.
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