QVT

Conditions de travail & QVT : nos meilleurs conseils

Mélanie Lelait

La qualité de vie au travail (QVT) est un enjeu majeur pour de nombreux employeurs et les organisations syndicales.

Au cœur de cette notion de bien-être au travail se trouve un aspect crucial : les conditions de travail. Ces dernières impactent directement le bien-être et la performance des employés.

Les avantages de bonnes conditions de travail ne sont plus à démontrer :

  • amélioration de l’engagement des collaborateurs et de la performance de l’entreprise
  • boosteur de la marque employeur.
  • évolution positive du bien-être au travail des salariés
  • réduction de l’absentéisme et de la souffrance au travail
  • prévention des risques professionnels

Pourtant, des défis subsistent. Comment les surmonter ? Comment améliorer les conditions de travail en tenant compte à la fois des besoins des salariés et des enjeux de l’entreprise ?

C’est ce que nous allons explorer ensemble dans les prochains paragraphes. Bonne lecture !

Point de départ des conditions de travail

Ces dernières années, notre monde professionel a connu une intensification du rythme de travail, engendrant une détérioration des conditions de travail. D’où l’arrivée du nouvel acroyme QVCT.

Avant la QVCT : de quoi parlait-on ?

  • Accords Nationaux Interprofessionnels (2009-2013)

Avant que la QVT ne devienne la QVCT et qu’on parle de QVT, les discussions tournaient plus autour de la prévention des risques psychosociaux (RPS) également appelés risques professionnels. Les employeurs et les fonctions RH devaient mettre en place des actions pour préserver la santé physique et mentale ou prévenir la sécurité au travail.

Puis, sont intervenus les Accords Nationaux Interprofessionnels (ANI) qui encadrent les obligations employeurs relatives à la QVT. Parmi ceux-ci, on peut citer

  • les ANI sur le stress au travail (2 juillet 2009),
  • les ANI sur le harcèlement et la violence scolaire (26 mars 2010)
  • les ANI « Vers une politique d’amélioration de la Qualité de Vie au Travail (QVT) et de l’Egalité Professionnelle » (19 juin 2013).

C’est lors ce dernier accord, que la QVT est véritablement définie. La qualité de vie au travail regroupe :

  • la qualité du contenu du travail
  • l’environnement physique
  • les conditions de travail
  • la réalisation et de développement personnel
  • la conciliation vie professionnelle et vie personnelle
  • légalité professionnelle
  • l’engagement de tous
  • l’information partagée
  • les relations de travail
  • les relations sociales
  • les modalités de mise en œuvre de l’organisation du travail

L’accord ne se contente pas uniquement de définir les termes, il donne également les moyens aux entreprises de se mobiliser pour mettre en œuvre une politique de Qualité de Vie au Travail (QVT) en adéquation avec la vision commune des partenaires sociaux.

Parmi les actions recommandées :

  •   « Atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » (titre III)
  •   « Favoriser une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle » (titre IV)
  •   « Encourager et favoriser l’expression des salariés sur leur travail » notamment mais pas exclusivement à travers leur droit d’expression directe et collective (article 12)
  •   S’appuyer sur le dialogue social pour « Élaborer la démarche de la qualité de vie au travail » (article 13)
  •   Réaliser un « diagnostic préalable » permettant  de “déterminer les enjeux propres à l’entreprise” (article14)
  •   « Définir des indicateurs de la qualité de vie au travail spécifiques à l’entreprise » (article 15)
  •   « Accompagner les équipes de direction et le management » notamment à travers des actions de sensibilisation ou de formation (article 16)
  •   « Promouvoir une gestion intelligente des technologies de l’information et de la communication au service de la compétitivité des entreprises, respectueuses de la vie privée des salariés » (article 17)
  •   Sensibiliser, former, et associer les institutions représentatives du personnel (article 18)
  •   Prendre en compte et améliorer l’environnement direct de l’entreprise (titre VI)

La particularité de cet accord est qu’il ne crée pas de nouveaux droits ou de nouvelles obligations. Il laisse le soin aux partenaires sociaux de prendre l’initiative de négocier au niveau de l’entreprise ou de la branche professionnelle (article 13).

  • Loi Rebsamen (2015)

C’est finalement la Loi Rebsamen de 2015 qui a donné une réellement l’obligation à l’employeur de négocier les conditions de travail.

Cette loi a fournit un cadre juridique à la QVT, obligeant les entreprises à négocier sur la QVT et l’égalité professionnelle lors des négociations collectives avec les représentants du personnel. Cette loi a permis d’intégrer la notion de QVT au Code du travail et de la rendre sujet de négociations obligatoires (NAO). Elle encourage ainsi les organisations à promouvoir la QVT, à prévenir les risques psychosociaux et les maladies professionnelles, ainsi qu’à améliorer les conditions de travail des collaborateurs.

Depuis 2016, l’application de la loi Rebsamen oblige les entreprises de plus de 50 salariés avec au moins 1 délégué syndical à aborder la NAO autour de thèmes tels que :

  • « la rémunération, le temps de travail, le partage de la valeur ajoutée »
  • « l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail.

Les sujets abordés dans le cadre des obligations employeurs en matière de QVT incluent notamment :

  • l’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle,
  • l’égalité professionnelle,
  • la lutte contre les discriminations,
  • l’amélioration des conditions de travail avec la réduction de la pénibilité
  • et bien d’autres encore.

La loi Rebsamen laisse aux entreprises la décision d’initier des actions concrètes en matière de QVT suite à ces négociations.

QVCT / QVT : Qu’est-ce que le C change ?

La transition de la Qualité de Vie au Travail (QVT) vers la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) marque un changement significatif dans la manière dont les entreprises abordent le bien-être des employés et les conditions dans lesquelles ils travaillent.

  • Accords Nationaux Interprofessionnels (2021) + Code du travail (2022)

C’est avec l’ANI d’août 2021 que la QVT devient la QVCT. L’objectif : rendre le concept plus concret et d’accentuer les problèmes liés aux mauvaises conditions de travail. Cette évolution se concrétise ensuite dans le Code du Travail, où la QVT est officiellement remplacée par la QVCT à partir du 31 mars 2022.

On ne parle plus seulement d’ajouter des gadgets sympas dans le bureau, non ! On parle de s’assurer que chaque élément de notre environnement de travail contribue au bien-être des salariés.

  • QVCT définition

Et avec ce nouveau terme, on a tous de nouvelles pratiques à adopter, comme des diagnostics réguliers pour évaluer le bien-être au travail, impliquer les collaborateurs dans la façon dont on organise le travail, les former et les encourager à mieux communiquer, et toujours réfléchir à comment améliorer nos conditions de travail.

Cela signifie aussi que les employeurs ont une responsabilité plus grande envers la santé et la sécurité de leurs employés, et avec la QVCT, on prend cela très au sérieux. Notre objectif est que chacun se sente soutenu et épanoui dans son environnement professionnel.

C’est finalement dire : « Nous sommes là pour vous, et nous voulons que vous vous sentiez bien et épanoui dans votre travail. »

Et ça, franchement, c’est une excellente nouvelle, n’est-ce pas ?

Mesures européennes qui cadre la QVCT 

Ah, parlons un peu de l’Europe maintenant ! Parce que oui, la QVCT, c’est un sujet qui dépasse largement nos frontières nationales. L’Union européenne elle-même s’est penchée sur la question, comprenant que des employés heureux et en bonne santé sont la clé d’une économie florissante.

Alors, qu’est-ce que l’Europe fait dans tout ça ? Elle encourage les États membres à adopter des politiques et des mesures visant à améliorer la qualité de vie au travail. Comment ? A travers des mesures et des législations visant à garantir une protection sociale solide et des conditions de travail de qualité.

Voici quelques-unes :

  • Elles comprennent des dispositions sur la durée maximale du temps de travail, fixée à 48 heures par semaine, ainsi que le droit à un congé annuel d’au moins 4 semaines.

N.B : des règles strictes régissent le travail de nuit et les rythmes de travail afin de protéger la santé et le bien-être de tous.

  • Les salariés sous contrat atypique bénéficient également d’une protection renforcée, avec des limites strictes sur la période d’essai et l’obligation pour les employeurs d’offrir une formation gratuite.

Les contrats restrictifs sont proscrits, garantissant ainsi une plus grande sécurité pour ces travailleurs.

  • Le télétravail est également au cœur des préoccupations européennes, avec une réflexion en cours sur l’adoption d’une loi concernant le droit à la déconnexion et l’établissement de normes minimales pour garantir des conditions de travail équitables pour les travailleurs à distance.
  • En ce qui concerne les salaires minimums, chaque pays de l’Union européenne établit ses propres règles, mais l’Union encourage une convergence vers des normes plus élevées pour garantir des conditions de vie dignes pour tous les travailleurs.
  • Enfin, la mobilité des travailleurs est facilitée par des règles visant à coordonner les systèmes de sécurité sociale entre les différents pays de l’Union européenne, tout en garantissant les droits fondamentaux des travailleurs quel que soit leur lieu de travail.

Notre monde du travail renforce le besoin d’améliorer les conditions de travail

Les particularités de la France 

En France, la qualité de vie et des conditions de travail présente des particularités qui la distinguent de celle de nos voisins européens. Les conditions physiques et psychosociales difficiles sont plus fréquentes, ce qui se traduit par un niveau élevé de désengagement parmi les salariés.

Une étude de de l’Ifop pour le Club Landoy et pour Qualisocial a révélé que :

  • plus de la moitié des salariés se sentent désengagés, et près de la moitié ne se considèrent pas en bonne santé.
  • la majorité d’entre eux exécutent leurs tâches de manière mécanique ou à contrecœur.
  • environ un quart d’entre eux se retrouvent face à une charge de travail trop lourde, et la moitié rapporte un niveau de stress élevé.
  • un quart des salariés voient leur santé mentale affectée par leurs conditions de travail.

Selon une étude de la Dares en 2019, près de quatre salariés sur dix estiment ne pas pouvoir continuer à travailler jusqu’à leur retraite en raison de leurs conditions de travail.

  • Ces problèmes sont aggravés par le manque de ressources pour y remédier, notamment en termes d’information, de consultation et de soutien. De plus, il existe un déséquilibre entre les attentes des salariés et la réalité de leurs conditions de travail, ce qui pousse beaucoup d’entre eux à envisager de changer d’emploi.
  • Leur analyse montre une amélioration de la prévention, notamment par le biais de formations, mais souligne également une approche individuelle plutôt que collective dans la gestion de ces problèmes.

Enjeux pour vous, employeurs 

Les enjeux liés au bien-être et aux conditions de travail sont multiples :

  • Prendre des mesures pour améliorer la performance tout en tenant compte de l’augmentation des contraintes de rythmes et de la nécessité d’améliorer le soutien social au sein de l’entreprise.
  • Transformer les organisations en donnant plus de pouvoir aux salariés, ce qui peut favoriser leur implication et leur motivation.
  • Rétablir des comités tels que le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), qui ont été remplacés par le CSE (Comité Social et Économique), afin de garantir une meilleure prise en compte des conditions de travail et des enjeux de santé au sein de l’entreprise.

En adoptant une approche axée sur la QVCT, vous pouvez vous attendre à une augmentation de l’engagement des salariés et à une amélioration de la santé globale au sein de votre organisation. Ces initiatives peuvent non seulement contribuer à accroître la satisfaction des salariés, mais également à renforcer la performance et la compétitivité de votre entreprise à long terme.

Les solutions récommandées pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail

Environnement de travail :

  • Aménagement : Favorisez un environnement de travail ergonomique avec une bonne luminosité naturelle, un agencement bien pensé et un espace propre et ordonné.
  • Collaboration et communication : Encouragez la collaboration entre les équipes en mettant en place des espaces favorisant les échanges et une communication ouverte et transparente.

Equilibre entre vie professionnelle et vie personnelle :

  • Assurez un équilibre sain entre vie professionnelle et vie personnelle en offrant des aménagements flexibles, des pauses régulières et en encourageant la déconnexion en dehors des heures de travail.

Bien-être au travail :

  • Favorisez le bien-être des salariés en mettant en place des initiatives telles que des pauses régulières, des activités sportives sur le lieu de travail et des programmes de gestion du stress.

Gestion du temps :

  • Veillez à éviter la surcharge de travail en encourageant une planification efficace des tâches et en proposant des outils de gestion du temps adaptés.

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En tant que première application d’accompagnement personnalisé 100% française, Lily a pour mission d’accompagner chaque salarié dans la résolution de ses problématiques personnelles et professionnelles, de prévenir et de soulager le stress et la charge mentale, ainsi que d’améliorer le fonctionnement global de l’entreprise.

En agissant sur les situations émettrices de stress et en intervenant en prévention primaire, Lily contribue à l’identification précoce des risques et à la prévention des situations de crise. Grâce à un dialogue et un accompagnement immédiat, Lily permet l’identification des besoins des salariés et les oriente, si nécessaire, vers un professionnel de santé.

En réduisant les risques de développement de situations dégradées sur le plan physique, mental ou émotionnel, Lily constitue une mesure de protection collective accessible à tous les salariés. De plus, en tant qu’outil du plan d’actions de prévention des Risques Psycho-Sociaux (RPS) de la Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP), Lily contribue à l’obligation de moyens matériels et humains pour assurer la santé et la sécurité au travail.

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