Parlez-nous de vous...
À 41 ans, je suis mariée, et maman de 3 garçons. Le plus grand est en CE1, et les deux plus petits, des jumeaux, sont encore à la crèche, ils ont deux ans.
Ma vie personnelle est bien remplie, entre ma famille et mes engagements associatifs.
Je suis en effet présidente de la crèche de mes fils. Il s’agit d’une crèche parentale avec 9 professionnelles salariées mais, dans laquelle les parents doivent effectuer une journée de permanence par mois. À ce titre, j’assure le suivi administratif de la crèche. En cette période particulière d’épidémie, il m’a fallu en particulier gérer les mesures de chômage à temps partiel, et de communication aux parents.
Je suis également secrétaire générale de l’association Digital Ladies and Allies, qui milite pour une meilleure représentativité des femmes dans les domaines technologiques.
Et côté pro, votre parcours c’est quoi ? J’ai travaillé 15 ans dans les Ressources Humaines, notamment pour le groupe Shell. Pendant de nombreuses années, j’étais sur des postes internationaux. J’ai de ce fait un rapport très particulier aux modes de travail, et au management en général. En effet, mon premier chef travaillait depuis les Pays Bas et moi depuis Paris. Mon chef suivant était basé à Singapour, et son équipe répartie sur l’ensemble du globe. Dans mon entité, nous étions 2 Français sur 13 000 collaborateurs au total. Nos réunions étaient de fait uniquement virtuelles. Moi-même en charge d’une équipe internationale, il m’a d’abord fallu voyager pour me faire connaître. Mais une fois la confiance instaurée, un point skype par semaine avec mes collaborateurs était suffisant. Évidemment, je restais joignable à tout moment en cas de besoin. Ainsi, j’ai toujours connu le management virtuel, qui ne nécessite pas d’être présent au bureau. J’ai également toujours été très attirée par l'entrepreneuriat, le digital et le monde dématérialisé en général.
Pendant mon dernier congé maternité, j’ai ainsi réfléchi à une deuxième vie professionnelle. Mon expérience RH m’a appris que dans les recrutements désormais, il s’agit moins de chercher des gens avec des profils métiers que des profils adaptables, en faisant fi des diplômes. D’ailleurs, les formations sur le savoir-être (les soft skills) constituent un budget très conséquent dans les entreprises.
Mais pourquoi attendre d’être adulte pour être formé aux soft skills ? En tant que maman j’ai très vite été confrontée à un fait : les seuls outils à ma disposition pour apprendre à transmettre ces soft skills à mes enfants : les livres.